Train à grande vitesse en transition écologique

Kortazar García, Andoni

Politika Publikoak eta Historia Ekonomikoa, EHU.

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Ed. Milos Muller/Shutterstock

Le monde vit une crise environnementale sans précédent avec des enregistrements continus de températures élevées et un avenir incertain et inquiétant. Le réchauffement climatique et le changement climatique sont des réalités qui nécessitent une attention immédiate et des réponses efficaces. Outre les plans et actions à long terme, des mesures immédiates et urgentes sont nécessaires. En conséquence, conformément à l’accord vert européen (UE), l’Union européenne est convenue de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’au moins 55% d’ici à 2030 par rapport à 1990 et d’atteindre la neutralité des émissions d’ici à 2050. Des objectifs ambitieux ont donc été fixés, mais les dernières nouvelles ne suffiront pas.

Les émissions de transport représentent un tiers de toutes les émissions de gaz à effet de serre de la Communauté autonome du Pays basque, et au lieu de les réduire, elles ont considérablement augmenté ces dernières années. La politique des transports joue donc un rôle essentiel dans l’atténuation du changement climatique. Ainsi, dans le cadre d'une stratégie commune de mobilité durable, on a commencé à promouvoir des modes de transport plus respectueux de l'environnement. Il semble que le train à grande vitesse (TGV) comblera ce vide, car les décideurs politiques l’ont souvent présenté comme un moyen de transport durable, comme une aide à la réalisation de ces objectifs environnementaux ou comme un outil indispensable à la transition écologique du pays.

Toutefois, ces avantages supposés proviennent uniquement de l'analyse du fonctionnement du réseau, sans tenir compte des charges environnementales liées aux phases de construction et de maintenance de l'infrastructure. Il est très fréquent que les analyses qui ne quantifient pas les effets de la construction des infrastructures augmentent et sous-estiment donc les émissions totales du cycle de vie. Les charges environnementales que ce projet TGV unique de transport de passagers et de marchandises produira au stade de la construction ne seront pas rares, il est donc nécessaire de les comptabiliser du point de vue de la transparence.

Notre étude, à travers la méthodologie tout au long de son cycle de vie (CVV), analyse les charges environnementales que le projet produira tout au long de sa durée de vie (y compris les phases de construction et d'entretien) par rapport aux gaz à effet de serre et à la consommation d'énergie. Les résultats concluent que la capacité de l'Y basque à atténuer le changement climatique, à réduire la consommation d'énergie et à réduire d'autres impacts environnementaux est insuffisante. Dans un contexte de crise environnementale mondiale, ce projet, loin d’être amélioré, peut empirer.

Les deux facteurs qui influent le plus sur cela sont: d'une part, l'orographie montagneuse de la région exige la construction de structures plus grandes et plus complexes, ce qui implique une consommation accrue de ressources et d'énergie, et d'autre part, la faible demande de transport du projet. Les demandes de passagers et de marchandises prévues dans ce projet sont très éloignées de celles d'autres projets, ce qui nuit à leur bilan environnemental.

Nous pouvons donc conclure que le Y basque nous éloigne des objectifs environnementaux établis entre eux et qu'il n'est pas le moyen de transport nécessaire à la transition écologique de la société basque. La situation demande des solutions alternatives, qui impliquent généralement une réduction de la demande globale, telles que la promotion de la proximité dans le secteur des transports pour éviter le besoin de transport et l'augmentation des taux d'occupation des moyens de transport, entre autres.

Enfin, il convient de rappeler ce que l’Agence européenne pour l’environnement a déclaré en 2020: « Les efforts actuels pour limiter les impacts du secteur sur l’environnement et le climat en Europe ne suffisent pas pour atteindre les objectifs de la politique environnementale et climatique de l’UE à long terme. »

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