Les chercheurs de l'Université Brest (Bretagne) ont montré que l'utilisation de dispersants chimiques pour les organismes de la surface de la mer est bénéfique, mais peut être préjudiciable pour ceux qui vivent en profondeur. L'étude a été présentée lors de la réunion de l'Association de biologie expérimentale de Valence récemment tenue.
Les chercheurs ont notamment analysé le bar (Dicentrarchus labrax). En particulier, les conséquences de l'utilisation de substances dispersantes sur cette espèce ont été analysées. On a mesuré la sensibilité au manque d'oxygène (hypoxie) et à la température, et la capacité de nager pendant six semaines et autour de trois : eau contaminée avec de l'huile non traitée, eau contaminée traitée avec des substances dispersantes et des eaux exclusivement dispersantes.
Après l'expérience, il est confirmé que l'eau contaminée traitée avec des substances dispersantes est le moyen le plus préjudiciable pour le bar dans les trois paramètres mesurés. En d'autres termes, dans cette eau, la basse supporte pire que d'autres le manque d'oxygène et le chauffage, et il lui coûte de nager contre les courants.
Ainsi, le chef de recherche, Guy Clairaux, a averti que «lorsque les taches d'huile arrivent au bord de la mer ne sont pas bénéfiques pour le tourisme ni pour les organismes vivant sur la côte. Le traitement des taches sur la mer peut éliminer ou réduire les dommages aux animaux qui vivent en surface (oiseaux et mammifères marins). Cependant, la dispersion de l’huile augmente la pollution dans la colonne d’eau et dans les organismes qui l’habitent.»