Nanoparticules magnétiques pour détruire les tumeurs par chauffage

Carton Virto, Eider

Elhuyar Zientzia

Des chercheurs du Département de l’Électricité et de l’Électronique de l’UPV/EHU ont entrepris divers travaux de recherche pour l’utilisation de nanoparticules magnétiques contre des cellules tumorales. Concrètement, on travaille dans le domaine de l'hyperthermie.
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L'objectif est d'éliminer les tumeurs par la chaleur dégagée par des nanoparticules magnétiques, sans endommager les tissus sains. Ed. UPV/EHU

L'hyperthermie est le traitement de la chaleur: les tissus du corps sont chauffés au-dessus de la température physiologique pour produire l'effet désiré. Dans ce cas, le but est de détruire les tumeurs par la chaleur dégagée par des nanoparticules magnétiques.

Dans les années 1990, on a découvert cette propriété des nanoparticules magnétiques qui, sous l'influence de champs magnétiques alternatifs, absorbent une grande quantité d'énergie et la transmettent sous forme de chaleur. La disposition stratégique des nanoparticules dans les tumeurs permet leur destruction. Cette approche, appelée hyperthermie magnétique, est utilisée depuis 2011 comme thérapie expérimentale contre le cancer.

Un des paramètres les plus importants à considérer dans cette voie est le taux spécifique d'absorption des nanoparticules, à savoir la quantité d'énergie absorbée par unité de masse de la nanoparticule. Cette valeur dépend de facteurs tels que la fréquence et l'intensité du champ magnétique appliqué, la taille de la nanoparticule, son aspect, ses composants, etc.

Les chercheurs de l'UPV-EHU ont construit un dispositif qui permet de générer le champ magnétique désiré et de mesurer le taux spécifique d'absorption des nanoparticules, pour ensuite élaborer différents modèles qui permettent de savoir comment la valeur du taux d'absorption spécifique change en fonction de la forme, du matériel et des liants des nanoparticules.

« Le réchauffement ne doit pas s’appliquer n’importe où et en aucune façon – remarque Eneko Garaio, membre de l’équipe de recherche – une température doit être appliquée entre 41 et 46 °C et uniquement sur les tumeurs. Dans cette plage de températures, l’hyperthermie magnétique est plus efficace.»

Selon Garai, cette méthodologie présente plusieurs avantages : « D’une part, les champs magnétiques utilisés n’endommagent pas les tissus sains du corps. Les nanoparticules peuvent être entourées de liants. Les particules sont généralement d'oxyde de fer, tandis que le liant est une couche de molécules organiques. Ce système permet l’adhésion des nanoparticules aux cellules tumorales sans affecter les cellules saines.»

Pour ce travail de recherche, et en particulier pour un article publié dans le magazine Measurement Science and Technology, il vient de recevoir le prix Outstanding Paper Award.

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