Ils proposent de nouvelles limitations pour que la Terre soit un système stable, en tenant compte pour la première fois de la sécurité et de la justice des personnes dans le monde entier. Ils sont plus étroits que les limites préfixées et presque tous ont déjà été dépassés.
L’étude, réalisée par un comité scientifique international réunissant plus de 40 chercheurs du monde entier, a été publiée dans la revue Nature sous le titre « Les limites d’une terre sûre et juste ». Un travail qui confirme que l'être humain prend des risques terribles pour l'avenir de l'être humain et de tout ce qui habite la Terre.
Huit limitations sûres et équitables ont été proposées pour le climat, la biodiversité et les écosystèmes, l’eau, la pollution par les engrais et les polluants atmosphériques, la sécurité pour maintenir la stabilité et la résilience de la Terre et les justes afin de ne pas causer de dommages significatifs aux personnes du monde entier. Et ils ont vu que les deux critères sont plus stricts.
Par exemple, dans le cas du changement climatique, en limitant le réchauffement à 1,5 ° C, les impacts les plus graves seront évités, mais pas beaucoup d'autres dommages significatifs qui affecteront de nombreuses personnes, comme la mort, les migrations, la disponibilité de nourriture et d'eau. Avec une augmentation de 1,5ºc, 200 millions de personnes vivront avec des températures extrêmes et plus de 500 millions de personnes seront touchées par l'élévation du niveau de la mer. Ainsi, on estime que la limite sûre et juste du climat était égale ou inférieure à 1,0°c. Et dépasser cette limite n'est pas juste parce qu'ils causent déjà des dommages importants à des millions de personnes.
On estime que dans les zones occupées par 52 % de la surface terrestre, deux ou plusieurs limites ont déjà été dépassées, ce qui représente 86 % de la population mondiale. D'autre part, dans les régions où vivent 28 % de la population mondiale, il y a quatre limitations ou plus dépassées. Et compte tenu des données du monde entier, sept des huit limites sont dépassées. La seule exception est celle des polluants atmosphériques, qui est également dépassée en plusieurs points.
Ainsi, les auteurs du travail ont revendiqué la nécessité et l’urgence d’un leadership mondial qui prenne des décisions rapides et implique une transformation vers une planète sûre et juste.