L'analyse du charbon végétal fossilisé a permis aux géologues de l'Université de Londres de tirer des conclusions sur l'évolution du climat. Les fossiles analysés sont nés il y a 440 à 250 millions d'années à la suite des incendies survenus à cette époque. Il convient de souligner la prolifération et l'expansion mondiale de la végétation pendant cette période.
Il a été démontré que la propagation des plantes était liée aux incendies, au climat et à la composition de l'atmosphère.
Entre autres choses, les géologues ont observé que pendant la période analysée les incendies étaient rares dans les 50 premiers millions d'années. Mais les incendies ont augmenté à mesure que la végétation s'est étendue et la concentration atmosphérique d'oxygène a augmenté. Ainsi, il y a 365 millions d'années, des incendies graves ont eu lieu dans le monde entier, même dans les zones humides.
Cela explique que selon les modèles, il y a 275 millions d'années, 30% des gaz atmosphériques étaient de l'oxygène, contre 21% actuellement. Comme il y avait tant d'oxygène, les plantes étaient facilement brûlées. Le feu produisait du charbon de bois. En générant le charbon, le carbone était piégé, ce qui influence le cycle du CO2 et donc l'évolution de l'atmosphère.
L'évolution du climat a donc influencé de nombreux facteurs: la végétation, les incendies, la composition de l'atmosphère... Il est difficile de mesurer avec précision l'influence de chaque facteur, mais au moins les géologues londoniens savent clairement que les incendies doivent être pris en compte pour analyser le climat du passé.