Le Science Media Centre Espagne (SMC) de la FECYT a publié le rapport « Expériences des chercheurs dans leurs relations avec les médias et les réseaux sociaux », basé sur une enquête menée en collaboration avec le groupe de recherche Gureiker de l’UPV/EHU. Selon les résultats, 83,12 % des personnes interrogées ont une bonne ou très bonne opinion sur leur participation aux médias, bien que plus de la moitié reconnaissent avoir subi une forme d'agression après avoir parlé de science dans les médias. Il est évident que les femmes sont plus agressives que les hommes : 56,86 % des agressions sont des femmes. Parmi les disciplines, les plus touchées sont les sciences de l’environnement et de la santé, ainsi que les sciences sociales (COVID-19, vaccins, climat, conditionnements sociaux…) et le réseau social X est la source la plus fréquente d’attaques.
En général, dans leurs relations avec les médias et les réseaux sociaux, les scientifiques sont particulièrement reconnaissants de l'occasion qui leur est donnée de transmettre leur message, ainsi que d'accroître la visibilité et la diffusion de leurs recherches. Mais ils évoquent aussi les aspects négatifs. Surtout, ils craignent que le message ne soit faussé ou mal compris.
En ce qui concerne les agressions, selon le sexe du scientifique, il y a une différence, non seulement en nombre, mais aussi en type d'agression. Outre qu'elles sont plus agressives, la plupart d'entre elles se réfèrent à leur capacité professionnelle. Les hommes, au contraire, sont insultés, et plus que des aptitudes, c'est l'honnêteté professionnelle qui leur est refusée. Par rapport aux précédentes, bien que dans une moindre mesure, les femmes subissent plus d'agressions que les hommes en raison de leur origine, de leur ethnie, de leur religion ou de leur croyance, de leur apparence physique, de leur sexe ou de leur sexe. Enfin, bien qu'il s'agisse de minorités au total, les menaces physiques ou sexuelles et les menaces de mort sont plus fréquentes si la victime est une femme que si elle est un homme.
Quant à la voie d'attaque utilisée, le réseau social X (anciennement Twitter) reste le plus important (59,86%). Cependant, les commentaires sur les médias numériques (21,13%) et les scientifiques eux-mêmes (11,97%) et privés (7,39%) sont également significatifs.
Environ un quart des scientifiques concernés n'ont pas été touchés par la mauvaise expérience, tandis qu'un quart d'entre eux se sont sentis en sécurité ou anxieux. 16,55 % ont renoncé à abandonner les réseaux ou à apparaître dans les médias.
Les scientifiques ont également proposé un certain nombre de mesures préventives, telles que l'encouragement et la reconnaissance du travail des institutions ou des institutions, la formation des organisations à la communication scientifique ou la mise en place de mécanismes de protection. Ils ont également demandé aux médias d'agir avec "responsabilité" face à cette situation.
Les auteurs de l'enquête ont fait valoir qu'il conviendrait d'effectuer une enquête plus approfondie afin d'aboutir à des conclusions plus probantes. En particulier, le rapport contient les réponses des experts qui ont pris contact avec le SMC entre mars 2022 et juillet 2022. 17 % des personnes interrogées ont répondu, soit 237 personnes au total.