Le Groupe des Sciences Planétaires de l'UPV a analysé les vents des couches de nuages de Vénus avec les nouvelles données fournies par la sonde Venus Express. Les chercheurs basques ont déterminé la structure générale des couches et ont observé des changements inattendus dans la vitesse de ces couches. Les données recueillies aideront à comprendre un phénomène mystérieux : pourquoi l'atmosphère de Vénus tourne beaucoup plus vite que la planète elle-même, appelée superrotation.
La caméra spectrale VIRTIS de la sonde Venus Express a recueilli les données, images prises le jour et la nuit de Vénus. Les scientifiques de l'UPV-EHU ont réussi à mesurer les mouvements des nuages reflétés dans les images pendant quelques mois et ont découvert de nouveaux aspects de la superrotation. Pour commencer, ils ont vu qu'entre l'équateur de la planète et les latitudes moyennes prédomine une superrotation à vent stable. Le vent souffle d'est en ouest et perd généralement de force à l'intérieur des nuages alors qu'il perd de sa hauteur : il descend de 370 km/h à 180 km/h. A partir de ces latitudes moyennes, le vent perd de la force jusqu'au pôle et disparaît. Là, au pôle, un grand tourbillon est créé.
D'autres aspects qui ont été déterminés grâce aux observations faites avec la caméra VIRTIS sont, d'une part, les mouvements du Nord au Sud sont très faibles, d'environ 15 km/h, et, d'autre part, contre ce que l'on pensait superrotation ne semble pas si stable dans le temps. En fait, les missions qui ont étudié Vénus dans les années 70 et 80 ont considéré la superrotation comme un phénomène stable.
Cette étude permettra d'expliquer l'origine de la superrotation du vent sur Vénus et, en général, d'avancer dans la connaissance de la circulation atmosphérique des planètes.
Toutes ces données ont été publiées dans le magazine Geophysical Research Setter. Ce magazine, édité par l'association américaine American Geophysical Union (DUGU), est le plus influent dans ce domaine de recherche.