Fin mars, à 18 kilomètres d'altitude, le nombre d'ozone existant dans la stratosphère de l'Arctique a diminué de 90%, selon les scientifiques de diverses institutions scientifiques. Cette situation n'a pas eu lieu depuis 2011.
Les basses températures enregistrées dans les hautes couches de l'atmosphère au cours de cette année ont permis le phénomène. Les basses températures favorisent la formation de nuages dans la stratosphère. Autour de ces nuages, et avec l'aide de la lumière du soleil, certains composés chimiques contenant du chlore ou du brome produisent des réactions qui endommagent la couche d'ozone.
Le phénomène est typique en Antarctique, accompagné de basses températures. Cependant, grâce au Protocole de Montréal qui a empêché la production de gaz CFC, le trou d'ozone local s'est fortement affaibli. Dans le cas de l'Arctique, les températures sont généralement plus variables et les températures extrêmes qui peuvent endommager la couche d'ozone ne restent pas longtemps. Cette année, cependant, la violence polaire a été particulièrement puissante, le système de vent occidental qui circule autour du pôle Nord. Selon les experts, ces vents qui isolent l'Arctique des autres systèmes météorologiques du monde ont contribué à maintenir les basses températures stratosphériques en créant les conditions adéquates pour la formation de la couche d'ozone.