Bien qu'ils soient encore en phase de recherche, les nanorrobots devraient être très utiles en médecine. Ce sont des machines minuscules qui contiennent des composants de taille d'un nanomètre et qui peuvent être conçus pour qu'ils puissent se déplacer de manière autonome dans un organisme. Cependant, pour toute application médicale, il est essentiel que les nanorrobots aient un mouvement coordonné et que les médecins sachent bien comment ils se déplacent dans un organisme. Chercheurs de CIC bioma GUNE ont d'abord surveillé le comportement d'un groupe de nanorrobots dans les souris vivantes et ont vu qu'ils se déplacent comme s'ils étaient des filets de poissons. En d'autres termes, ils ont montré qu'ils sont efficaces pour se déplacer de manière coordonnée.
Parmi les systèmes de nanorobot les plus prometteurs se trouvent les autopropulsés par des enzymes catalytiques. Des recherches sont en cours dans des applications aussi diverses que l'identification et la localisation de cellules tumorales, la libération de médicaments dans certains coins de l'organisme, le soutien aux cellules dans les réponses inflammatoires... Des millions de nanorrobots sont nécessaires pour traiter des pathologies spécifiques. Par conséquent, en plus de comprendre son comportement collectif, il est indispensable de pouvoir continuer à fonctionner dans un organisme vivant.
La recherche a raffiné la méthodologie de monitoring in vivo des nanorobots par tomographie par émission de positons (PET). Cette technique est non invasive et de grande sensibilité et est utilisée dans le milieu clinique. Les nanorrobots ont été introduits dans la souris par des veines et dans la vessie. Dans ce cas, les nanorrobots avaient une enzyme appelée uréase, capable d'utiliser l'urée de l'urine des souris comme combustible. Ainsi, ils pouvaient se déplacer facilement dans l'environnement. Cependant, les auteurs assurent que les moteurs des nanorrobots peuvent introduire différentes enzymes : des nanorrobots peuvent être fabriqués sur mesure, en fonction de l'objectif interne de l'organisme, en s'adaptant au combustible disponible dans lequel le nanodispositif va se déplacer.
Dans la recherche ont participé CIC bioma GUNE et divers groupes de recherche catalans, y compris l'Institut catalan de bioingénierie. L'étude a été publiée dans la revue Science Robotics.