Nicole Pasteur, de Montpellier (France), et ses collègues, ont réalisé une étude qui explique comment se développe la résistance aux insecticides organophosphorés. Le moustique Culex pipiens, qui produit de la fièvre hémorragique, élimine la substance toxique des cellules pour une plus grande production de B2 stéréase. Ils possèdent un mécanisme d'amplification génique pour produire plus que la normale cette enzyme. En analysant le polymorphisme des fragments géniques, on a constaté que les aspects amplifiés dans toutes les moustiques résistants, tant d'Amérique du Nord que d'Asie et d'Afrique, sont les mêmes.
Selon les chercheurs, l'amplification de la sterase B2 a eu lieu à un endroit précis de notre planète et de là, elle s'est étendue à d'autres continents à travers les migrations. Si ces résultats s'appliquent à d'autres espèces d'insectes qui causent des dommages à l'agriculture ou qui transmettent des maladies, il y a un énorme intérêt médical et économique en jeu. Dans tous les cas, les chercheurs recommandent que la santé soit surveillée pour éviter la propagation de gènes de résistance.