Il semble que ce problème puisse être résolu au siège des Nations Unies du 13 au 17 février dernier. Elle a réuni des représentants de 28 pays développés et semi-développés, des représentants de l'industrie chimique en Europe, au Japon et aux États-Unis, des associations environnementales non gouvernementales comme Greenpeace, le Conseil pour la défense des ressources naturelles et l'Organisation internationale des associations de consommateurs.
L'objectif de cette réunion a été de mettre en place un nouveau système commercial international de composés chimiques potentiellement toxiques. Le nom du système est Prior Informed{ (PIC). Le système PIC est basé sur l'interdiction d'utiliser un composé chimique dans le pays d'origine ou sur la limitation de son utilisation, sans qu'il puisse être exporté sans l'autorisation écrite et explicite du pays d'accueil.
Jusqu'à présent, les principaux producteurs de produits chimiques et de pesticides ont résisté à l'implantation de systèmes de type PIC. Selon les représentants de ces pays, le transport international serait ainsi évité et le risque de se noyer avec la bureaucratie serait risqué.
Le consensus sur le système PIC n'a pas été atteint lors d'une seule réunion, mais a été le résultat de réunions. Le premier a eu lieu à Dakar du 19 au 23 septembre 1988. Il y avait vingt participants et les nations développées et semi-développées étaient dans la même proportion.
La deuxième étape a été franchie lors de la réunion à Genève les 2 et 3 novembre 1988. Là, il a travaillé un petit groupe d'experts. Les experts étaient des pays développés et semi-développés, des communautés environnementales non gouvernementales, le Programme des Nations Unies pour l'environnement et la FAO.
Parmi les points pris en compte lors de la réunion de New York se trouve la proposition de placer un “drapeau rouge” aux produits chimiques. Le drapeau rouge d'un produit chimique doit être interdit ou restreint dans 10 localités. Avec les produits portant le drapeau rouge, une liste serait dressée à toutes les parties prenantes. On estime actuellement que 50 à 100 produits, principalement des pesticides, peuvent exister dans cette liste. Un protocole d'inclusion de nouveaux produits devrait également être établi dans la liste.
Nous espérons que le système PIC fera avancer l'élimination des produits chimiques toxiques.