Une équipe de chercheurs internationaux a mené une recherche pionnière dans laquelle un groupe de personnes centenaires ont comparé l'expression de plus de 20 000 gènes dans des échantillons de cerveau centenaires, âgés et jeunes, et ont constaté que les cerveaux des personnes centenaires ont un schéma moléculaire différent de celui des autres personnes âgées.
Les personnes centenaires sont un groupe de population avec une vie très longue, une meilleure activité cognitive et une meilleure qualité de vie. Ces caractéristiques font que les personnes centenaires sont considérées comme un modèle de vieillissement réussi ou sain. Les dernières études menées auprès de la population de Gipuzkoa confirment ces données (à Gipuzkoa il y a environ 300 personnes et à Euskadi il y a environ 1000 personnes centenaires), et on constate que ce sont principalement les femmes qui se trouvent dans ce groupe de population, qui développent moins de maladies (y compris les neurodégénératives), qui utilisent moins de services de santé et consomment moins de médicaments.
L’analyse s’est concentrée sur des échantillons d’hippocampe, c’est-à-dire que l’espace dédié à la mémoire, à l’apprentissage et à d’autres fonctions a été spécifiquement analysé. Ainsi, il a été observé que les personnes centenaires ont des niveaux élevés de gènes familiaux de la métalothiéine (gènes qui éliminent les métaux lourds, qui s'accumulent avec l'âge et qui nuisent aux cellules neuronales). En outre, la recherche a montré que l'expression métalothiéine est dans les astrocytes, qui sont les cellules chargées de maintenir l'homéostasie dans les tissus et de protéger les cellules neurales.
En résumé, le travail décrit un mécanisme biologique novateur lié au maintien extraordinaire de l’activité cognitive de la population centenaire, et est considéré comme un nouveau mécanisme contre le vieillissement. L’étude a été publiée dans la revue Aging Cell.