Un groupe de chercheurs de l'École Normale Supérieure de Paris a découvert que de petits fragments d'ARN peuvent ajouter des groupes de méthyle dans l'usine d'Arabidopsis thaliana où l'ADN a besoin.
Les groupes de méthyle peuvent avoir différentes fonctions dans l'ADN, comme couper l'expression d'un gène donné. Ainsi, les plantes qui ne possèdent pas assez de groupes de méthyle présentent des problèmes dans certaines fonctions du génome.
Dans l'usine d'Arabidopsis thaliana, quand le gène appelé DDM1 subit une mutation, l'ADN de la plante contient beaucoup moins de groupes de méthyle retenus. Les groupes de Paris ont pris des plantes mutées dans le gène DDM1 et les ont croisées avec d'autres qui n'avaient pas de mutations. Ils ont observé que les descendants qui ont fait ce croisement et qui ont passé quelques générations n'ont pas reçu de mutations avaient récupéré quelques fragments d'ADN, c'est-à-dire que leurs ancêtres dans certaines zones où il n'y avait pas de groupes de méthyle les avaient.
En analysant le mécanisme derrière, on a observé que de petits fragments d'ARN étaient associés à des fragments d'ADN qui ont récupéré le groupe de méthyle. De plus, ils ont constaté qu'aucun morceau d'ARN n'était relié aux parties non récupérées, et que les plantes qui n'avaient pas récupéré l'un des morceaux d'ADN n'ont pas créé ce morceau d'ARN.