Les Laboratoires de chimie génétique d'Illkirch, en Alsace, ont créé une série de pseudovirus qui seront bientôt utilisés dans le service d'oncohématologie de l'hôpital de Strasbourg. Bien qu'originellement ils aient été créés à des fins purement théoriques, il a été vu qu'ils peuvent être des vecteurs de certains gènes et qu'ils peuvent être utilisés in vitro dans une nouvelle génétique.
Quand il s'agit de résoudre l'anomalie génétique, dans la technique classique conventionnelle un gène normal est appliqué dans le virus non nocif qui est introduit par le virus dans les cellules malades.
Malheureusement, les virus vectoriels ne peuvent être transportés que par de courts gènes et une fois appliqués dans les cellules peuvent devenir sans effet.
Les pseudobirus n'ont pas ce problème. Grâce à une protéine appelée Espermina, le volume du gène est réduit à transférer et tout est entouré par une membrane artificielle de lipides. L'ensemble mesure 0,1 micron, c'est-à-dire mesuré approximativement par le virus « réel ».
Les pseudobirous ne sont pas toxiques et peuvent transporter de longs gènes, mais ils ont l'inconvénient qu'ils n'ont pas de spécificité cellulaire et sont moins efficaces que les biologiques. Ainsi, la prochaine étape de l'équipe de chercheurs de Strasbourg sera l'implantation d'éléments qui améliorent l'affinité vers les cellules cibles dans les pseudovirus.