Aujourd'hui et en Euskal Herria, il ne nous reste pas un moyen ouvert que l'être humain n'ait pas transformé d'une certaine manière ; cependant, cette influence humaine est très différente de certaines zones à l'autre et quand on parle de Nature, on parle de celle qui est plus proche de ce que seraient les écosystèmes naturels. Et comme il s'agit de terrains à usage agricole, d'élevage ou forestier, chaque fois que nous voulons protéger la Nature, il est indispensable de prendre en compte ces activités.
En ce sens, comme cela a été écrit dans le premier Plan Rural Basque approuvé au Parlement Basque il y a cinq ans, le secteur agroalimentaire, l'habitat naturel et la population rurale sont trois dimensions de la même réalité qui s'intègrent. En conséquence, la Loi de Conservation de la Nature du Pays Basque, en ce qui concerne les Espaces Naturels Protégés, oblige à établir des programmes de développement socio-économique de ses habitants, à condition que l'on cherche à améliorer les niveaux d'infrastructures et de services des activités ordinaires.
C'est pourquoi, lors de l'élaboration des plans de gestion des espaces naturels protégés, les principaux objectifs sont le maintien et l'amélioration des activités agricoles. En définitive, du point de vue de la protection, les éléments de ces écosystèmes ont été adaptés à ces effets au fil des siècles et leur durée et leur activité sont unies.
Nous en avons un exemple clair dans nos montagnes; sur les montagnes comme Aralar et Aizkorri, nous avons des plantes et des animaux d'un grand intérêt, dont beaucoup habitent les pâturages de la haute région, de leurs pâturages. Étant donné que ces pâturages ne sont pas propres, mais qu'ils forment et maintiennent le bétail humain, si le bétail qui pèse sur ces montagnes souffrait d'une diminution ou d'une disparition du bétail, l'équilibre de ces écosystèmes serait interrompu et l'avenir de nombreuses espèces menacées.
Les oiseaux de proie les plus connus sont les grands, comme le vautour fauve, l'alimoche, le gypaète ou l'aigle royal. En raison de sa rareté, l'un des objectifs des Espaces Naturels Protégés sera d'assurer leur conservation. Pour cela, il est indispensable de garder le bétail et les bergers. Par conséquent, la meilleure façon de préserver la faune singulière des parcs naturels comme Aralar est de garder le pâturage traditionnel.
Mais les efforts pour maintenir ces activités ne reposent pas uniquement sur des objectifs transversaux, même s'ils sont importants. Car ceux qui sont en danger dans cette société ne sont pas seulement la végétation ou la faune, mais aussi des activités comme le pâturage ou l'agriculture. C'est pourquoi, conformément aux principes de protection de la nature établis dans la Communauté Autonome, les principaux efforts des Espaces Naturels Protégés viseront à rendre compatible l'habitat naturel avec la population rurale.
Iñaki AizpuruTechnicien du Département de
l'Agriculture et de l'Environnement de la Députation Forale de Gipuzkoa.