Une étude menée au Cap-Vert montre que l'utilisation de la peinture à l'insecticide à domicile est efficace pour lutter contre les maladies transmises par les moustiques. Il a été constaté que la peinture a une efficacité minimale d'un an, de sorte qu'ils proposent qu'elle peut être utilisée comme une nouvelle stratégie de lutte contre les vecteurs de maladie. Les résultats ont été publiés dans le magazine Frontiers in Tropical Diseases.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, les maladies à transmission vectorielle représentent plus de 17 % de toutes les maladies infectieuses, affectant davantage les populations les plus pauvres des régions tropicales et subtropicales. Le paludisme est le plus grave et la dengue la plus abondante. Ils sont tous les deux transmis par les moustiques, ainsi que par les démangeaisons, le chikungunya, la fièvre jaune et la fièvre du Nil occidental, entre autres. En outre, en raison du changement climatique, ces vecteurs se développent de plus en plus dans le monde.
Au Cap-Vert, dans le but de renforcer le programme national actuel de lutte contre ces maladies, ils ont testé l'efficacité de trois peintures à l'insecticide. 228 maisons ont été peintes dans deux quartiers particulièrement vulnérables aux maladies transmises par les moustiques (inondations fréquentes dues au mauvais drainage et à la mauvaise gestion des eaux usées). Le premier mois, trois peintures ont tué tous les moustiques Aedes aegypti. Le seuil d'efficacité fixé par l'OMS est la mort de plus de 80 % à trois mois. À six mois, l'efficacité de deux peintures a été inférieure à ce seuil, mais la troisième est restée cette efficacité même à 12 mois. Cette peinture libère pendant longtemps de très petites quantités d'insecticide à un mois qui a vu l'insecticide, ce qui le rend plus durable et respectueux de l'environnement, selon les chercheurs.
Ainsi, ils concluent que cette peinture est efficace pour tuer le moustique A. aegypti pendant au moins un an. En outre, les chercheurs ont souligné que l’expérience a été bien accueillie par la population et qu’elle n’a pas eu d’impact significatif sur la santé des résidents. Peu de résidents ont signalé des effets indésirables légers comme une irritation oculaire ou nasale légère (10%) et des maux de tête (4%).