Chercheurs sérieux en France

Le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), en France, est immergé dans un mélange d'eau. Le CNRS est la plus grande organisation de recherche fondamentale en Europe. Le directeur nouvellement nommé, M. Guy Aubert a pris la décision que cette année seulement 60% de l'argent à cette fin sera dépensé. Cette nouvelle a énervé les enquêteurs et les a fait sortir dans la rue.

La raison de la protestation n'est pas seulement cette restriction budgétaire, mais elle est la dernière des mauvaises nouvelles qui sont parvenues aux chercheurs ces derniers temps. Pour beaucoup, ce qui est dans le doute est l'avenir de l'organisation elle-même. Dans un document non publié, il est recommandé que les départements du CNRS soient réduits de sept à quatre et les laboratoires de 1300 à 400. Certains des autres laboratoires passeraient aux mains de l'Université.

Précisément cette même année, en juin, les budgets de recherche (sauf les loyers) ont subi une réduction de 8%. Il est inacceptable que deux réductions de ce type se produisent dans la même année. De plus, pour de nombreux instituts et laboratoires de recherche, cette décision peut générer une crise financière difficile, puisqu'ils ont dépensé plus de 60%.

L'Institut Jacques Monod de Paris a dépensé 75% et ses responsables ont demandé à Aubert de revoir sa décision. Si la décision de ces instituts (et d'autres) prospérait, toutes les activités seraient suspendues jusqu'à la fin de l'année. Au cours des derniers mois de l'année, les chercheurs devront se rendre dans les bibliothèques pour travailler, car par exemple, ils manqueront de réactifs dans leurs laboratoires.

Mais ce n'est pas un compte d'argent. Certains pensent que ces changements ne sont que des pionniers d'autres qui veulent le faire à l'avenir. Le gouvernement ne veut pas une institution aussi autonome, mais des laboratoires et des centres de recherche qui travaillent sur les lignes prioritaires qu'il a lui-même établies. Ainsi, l'objectif final, une institution avec des milliers de chercheurs en paie, deviendrait une entité qui distribue des bourses et des aides dans des lignes concrètes. En ce sens, les recommandations faites dans ce document soutiennent que l'efficacité et le dynamisme sont la cause de ces changements. Les représentants des travailleurs, au contraire, considèrent que les raisons de fond sont de contrôler le monde de la recherche et de le mettre au service des objectifs politiques et économiques.

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