Un groupe de chercheurs de CIC nanoGUNE et Neaspec GmbH (Allemagne) ont développé un spectromètre infrarouge avec une résolution de ce type de systèmes de spectroscopie infrarouge : nano-FTIR. À l'avenir, cette technique pourrait être utilisée pour étudier la composition chimique locale et la structure de composites polymères, dispositifs semi-conducteurs, minéraux ou tissus biologiques. Le travail a été publié dans la revue Nature Materials.
L'absorption de la lumière infrarouge est caractéristique de la composition chimique et de la structure des matériaux. Ainsi, le spectre infrarouge peut être considéré comme l'empreinte digitale d'un matériau. Ainsi, la spectroscopie infrarouge est devenue un outil important pour la caractérisation et l'identification des matériaux. Cependant, il est impossible d'obtenir une carte de spectroscopie infrarouge avec des instruments optiques conventionnels sur une seule nanoparticules ou molécules ou sur des dispositifs semi-conducteurs modernes, c'est-à-dire à échelle nanométrique.
Le spectromètre développé par des chercheurs de CIC nanoGUNE et Neaspec utilise une pointe métallique pointée pour analyser la surface de l'échantillon. Pour ce faire, la pointe reçoit la lumière infrarouge d'une source d'énergie calorifique. La pointe transforme la lumière qui arrive à l'extrémité en un point infrarouge de l'échelle nanométrique (c'est-à-dire nanofoca). En analysant la lumière infrarouge dispersée avec un spectromètre spécialement conçu pour cela, les chercheurs ont pu enregistrer le spectre infrarouge des échantillons de volume ultra sous une résolution de plus de 100 nm.