Six ans après l'accident de Tchernobyl, les terres environnantes restent contaminées par la radioactivité. Il est urgent que les chercheurs de l'Institut français de protection et de sécurité nucléaire (IPNS) mettent en place une nouvelle technique pour réduire les niveaux de pollution et commencer à travailler sur ces terres.
Le système se compose essentiellement de semis en terre d'herbe Agryrum repens. Cette herbe forme une pelouse, mais dans le sous-sol forme un réseau très compact. Les éléments radioactifs nocifs sont concentrés dans ce réseau radiculaire dense. La pelouse est coupée mécaniquement et ramassé en bandes, éliminant cette pelouse, laissant le sol pratiquement sans rayons.
Cette technique a été testée sur les territoires de Txistogalovke et de Burakovka en juin dernier, sur des terrains abandonnés après l'accident de 1986. Ces terres ont été spontanément envahis par l'herbe Agryrum repens et n'ont pas dû semer la graine. L'extraction de bandes de gazon d'environ 5 centimètres d'épaisseur a permis d'éliminer 95% ou plus de la pollution. La solution organique étendue sur des terrains nus s'oppose à l'érosion du vent.
Il s'agit de la pelouse recueillie et est déposé après avoir retiré le sol et les plantes. Ce système devrait traiter 60 000 hectares dans la région de Txernobil.