Les climatologues sont surpris de la connexion. Ils savaient que les conditions physiques de la stratosphère affectent la surface aquatique de l'océan, mais une étude a découvert que ce rapport est encore plus fort : l'influence de la stratosphère atteint les deux mille mètres sous la mer.
Les experts de l'Université de l'Utah ont été influencés par l'étude d'une énorme collection de données. D'une part, des données théoriques ont été recueillies, qui sont des données du modèle théorique de l'agence NOAA, qui analyse 4.000 ans dans le temps. D'autre part, les données météorologiques et océaniques recueillies pendant 30 ans ont été analysées. Ces données combinées ont découvert que la dynamique stratosphérique représente 30% des fluctuations physiques des océans, un nombre très élevé, compte tenu de l'existence d'une troposphère turbulente entre la stratosphère et la surface de l'eau.
Tous les deux ans, la température de la stratosphère augmente de dizaines de degrés, ce qui ralentit la turbulence du vent sur le pôle Nord dans cette couche. Il peut également provoquer un changement de direction de rotation. Et ce qui se passe dans la stratosphère se reflète dans l'océan, modifiant surtout la circulation thermohaline du nord de l'Atlantique et ainsi tout le modèle de courants.
Le travail d'experts de l'Université de l'Utah a mis en évidence la nécessité d'analyser avec soin les incidents stratosphériques pour pouvoir élaborer un modèle climatique concret.