Une étude réalisée en Espagne par le groupe de recherche Ekopol a mis en évidence les facteurs qui influent le plus sur l'empreinte énergétique des individus. En particulier, les facteurs qui influent le plus sont le revenu, la population et l'origine du logement. Ainsi, dans les maisons à revenu élevé, on a mesuré jusqu'à 63,3 MWh de déchets énergétiques par personne et par an, soit 75 % de plus que la moyenne de l'État. On constate également que l'empreinte énergétique des personnes vivant seules est de 41,4% supérieure à la moyenne. En revanche, dans les maisons d’origine migratoire, l’empreinte énergétique est de 24,7 MWh par personne et par an, soit 31,8% de moins que la moyenne.
En ce qui concerne les communautés autonomes, la Navarre et la CAPV sont celles qui ont la plus grande empreinte énergétique: La Navarre est 17,6% supérieure à la moyenne espagnole et la CAPV 15,4% supérieure.
Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont analysé la consommation des CCAA espagnoles par segments socio-économiques (revenus, nationalité, nombre d’habitants de logement, âge, taille et sexe de la commune) et tenu compte des flux d’énergie cachés, c’est-à-dire l’énergie intégrée dans les services et produits importés. En fait, la chercheuse de Lomas Ekopole, Estitxu Villamor, a rappelé que lorsqu’on parle de durabilité, on met souvent l’accent sur des pays exportateurs de produits comme l’Inde ou la Chine. Toutefois, selon Villamor, il est important de tenir compte de la responsabilité des pays enrichis, qui ont délocalisé l'industrie vers les pays précités.
Selon l'étude, la majeure partie de l'empreinte énergétique est indirecte, c'est-à-dire intégrée dans les produits et services, qui atteint 74,9% du total. En outre, AEA et la Navarre sont en tête du classement avec respectivement 32.9 et 32,6 MWh par personne et par an. La recherche complète a été mise à disposition dans le magazine Cleaner Environmental Systems.